N’achetez pas des habitats à des magasins vous promettant « une foultitude d’insectes » ou encore « l’arrêt de produit phytosanitaire » par l’usage d’un hôtel à insectes.
L’hôtel à insectes a un intérêt uniquement pédagogique !
Il nous apprend les types d’habitats où l’on trouve généralement les chrysopes, les bourdons, les abeilles sauvages, les guêpes solitaires, les divers diptères, les forficules (perce-oreille), les carabes, les coccinelles, les papillons, les insectes xylophages…
Vous imaginez bien que personne n’apprécierait longtemps un voisin qui pond ses œufs dans votre corps ou mange vos progénitures… Plusieurs de ses insectes étant insectivores ou parasitaires, un hôtel à insectes n’est pas l’idée la plus brillante en pratique, bien que l’intérêt pédagogique puisse être là.
En pratique
Apprendre les types d’habitats, c’est certes une bonne chose, mais pourquoi cela n’héberge-t-il pas les insectes en pratique ?
La vision de l’hôtel est purement une vision humaine où la nature est en harmonie et toutes les bestioles vivent les unes à côtes des autres.
C’est oublier deux ou trois principes du fonctionnement de la nature. L’habitat, c’est une chose, mais pas la seule. Son emplacement est très important (hauteur, orientation, proximité d’autres éléments…), sans oublier toutes les autres composantes comme la présence de nourriture, la possibilité de reproduction, la protection contre des prédateurs ou la protection contre des éléments naturels…
Une fois n’est pas coutume, mais le point de vue humain peut nous aider à comprendre ses divers éléments. Si l’on pense à nos besoins primitifs (nourriture, eau, sécurité, abris, reproduction, compétition au sein de l’espèce ou avec les autres…) les animaux ont très souvent les mêmes !
Alors, comment fait-on pour la nature ?
- On diversifie les paysages.
- On garde une partie d’herbe haute.
- On crée des corridors écologiques.
- On place des pierres / branches / bois percé / paille (…), à des endroits stratégiques.
- On pratique le compostage.
- On diversifie le jardin au maximum
- et plein, plein d’autres choses…
Qui vit où ? Comment vit-il ? Que mange-t-il ? Quand faut-il aider la nature ? Quand ne rien faire est-il préférable ? Ce sont généralement de très bonnes pistes de réflexion.